Notre « grand allié », l’Arabie saoudite, va recevoir des F-35 : Trump avant la visite de MbS
Samantha LuanLe premier allié des États-Unis à obtenir généralement tout ce qu'il souhaite de Washington est Israël. Le second est l'Arabie saoudite.
Le premier allié des États-Unis à obtenir généralement tout ce qu'il souhaite de Washington est Israël. Le deuxième est l'Arabie saoudite. Et ainsi de suite, dans le même ordre…
« Le président Trump a déclaré lundi qu'il approuverait la vente de F-35 à l'Arabie saoudite, faisant du royaume le premier pays du Moyen-Orient autre qu'Israël à obtenir ces avions de chasse de pointe », rapporte Axios lundi.
image de l'USAF
Trump a fait les déclarations publiques suivantes aux journalistes dans le Bureau ovale : « Ils veulent acheter. C’est un grand allié. Nous allons le faire. Nous allons leur vendre des F-35. »
À la veille de la visite du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MbS) à la Maison Blanche, Trump a salué le royaume comme un « grand allié ».
Mais paradoxalement, les Israéliens ne sont pas ravis de cette évolution, car ils ont longtemps cherché à maintenir une supériorité technologique totale sur les autres pays de la région.
« Nous avons indiqué à l'administration Trump que la livraison de F-35 à l'Arabie saoudite devait être conditionnée à la normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël », a déclaré un responsable israélien, cité par Axios. « Il suffit de quelques minutes pour qu'un F-35 effectue le trajet entre l'Arabie saoudite et Israël », a-t-il déploré.
La guerre de Gaza a sine die toute perspective de normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël. Cependant, il est possible que l'administration Trump utilise le transfert de F-35 pour inciter Riyad à considérer les accords d'Abraham comme une option réaliste.
Les Saoudiens et les Israéliens ont un passé récent de coopération secrète en Syrie, où tous deux cherchaient à renverser Bachar al-Assad et à perturber l'« axe pro-iranien », ce qui s'est finalement produit en décembre 2024.
Selon Lockheed Martin, le constructeur du F-35, ce chasseur de pointe représente une supériorité aérienne totale :
Le F-35 est essentiel pour garantir la supériorité aérienne et le succès des missions dans tous les domaines. Avion de chasse le plus redoutable, le plus résistant et le plus connecté des États-Unis et de leurs alliés, il coordonne les opérations aériennes, terrestres, maritimes, spatiales et cybernétiques afin de mener le combat et d'obtenir un avantage décisif.
Bien plus qu'un simple avion de chasse, le F-35 décuple les forces. Sa capacité inégalée à collecter, traiter et partager des données renforce les forces interarmées, consolide les partenariats internationaux et permet aux pilotes d'anticiper les menaces émergentes, tout en contribuant à leur retour sains et saufs à la base.
Il est intéressant de noter qu'Israël fait également pression depuis peu pour empêcher la Turquie d'acquérir des F-35. Il est profondément ironique que l'Arabie saoudite obtienne ces avions de combat bien avant la Turquie, pourtant membre de l'OTAN.
Comme nous l'avons déjà évoqué, MbS souhaite conclure un accord de défense avec les États-Unis qui surpasse celui du Qatar : puces et drones dotés d'intelligence artificielle, et potentiellement même des armes nucléaires américaines stationnées dans son pays. Il est probable que les Saoudiens finissent par obtenir une grande partie de ces équipements, car des années après l'assassinat brutal de Jamal Khashoggi, le royaume semble se relever de ses erreurs passées.
