Les ventes au détail américaines, les perspectives de la Fed et les coûts d'importation dressent un tableau mitigé pour les traders.
Les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté de 0,5 % en juillet, tandis que le secteur manufacturier de New York a rebondi. Les traders surveillent la politique de la Fed alors que les coûts d'importation et les pressions sur les prix s'intensifient.
Les ventes au détail augmentent, mais les signaux restent mitigés
Les ventes au détail et dans la restauration aux États-Unis ont progressé de 0,5 % en juillet pour atteindre 726,3 milliards de dollars, après une hausse révisée de 0,9 % en juin, selon les dernières données du Bureau du recensement. Sur une base annuelle, les ventes de juillet ont progressé de 3,9 %, les détaillants hors magasin étant en tête avec une hausse de 8,0 % sur un an et les services de restauration en hausse de 5,6 %. Le commerce de détail de base a également enregistré une hausse mensuelle de 0,7 %. Si ces chiffres indiquent que la demande des consommateurs reste soutenue, le rythme modéré pourrait contenir les anticipations d'un resserrement agressif de la politique monétaire de la Réserve fédérale.
L'Empire State Manufacturing retrouve une activité positive
La conjoncture manufacturière à New York a rebondi en territoire positif pour la première fois depuis février. L' indice global de l'Empire State Manufacturing Survey a progressé de 22 points pour atteindre 5,5 en juillet. Les nouvelles commandes et les livraisons sont entrées en expansion, tandis que les stocks ont fortement augmenté et les délais de livraison se sont allongés. L'indice de l'emploi a notamment atteint 9,2, marquant ainsi deux mois consécutifs de création d'emplois. Les pressions sur les prix divergent : les prix des intrants ont accéléré pour atteindre un niveau d'indice de 56,0, tandis que les prix de vente sont restés stables à 25,7. Les entreprises ont fait part d'un plus grand optimisme, l'indice prévisionnel de la conjoncture générale des affaires atteignant 24,1.
Les prix à l'importation restent fermes, tirés par les carburants et les biens industriels
L' indice des prix à l'importation des États-Unis a augmenté de 0,4 % en juillet, inversant deux mois de baisse. Les prix des importations de carburants ont mené la hausse avec une hausse mensuelle de 2,7 % : le pétrole a augmenté de 2,4 % et le gaz naturel de 4,7 %. Les prix à l'importation hors carburant ont progressé de 0,3 %, reflétant la hausse des coûts des fournitures industrielles, des biens de consommation et des biens d'équipement. Sur un an, les prix globaux à l'importation sont restés en baisse de 0,2 %, sous l'effet d'une baisse de 12,1 % des prix des carburants. Parallèlement, les prix à l'exportation n'ont augmenté que de 0,1 % sur le mois, les produits non agricoles ayant soutenu la hausse.
Les gains à l'exportation ralentissent alors que la demande extérieure se stabilise
Les prix à l'exportation n'ont que légèrement augmenté en juillet, en hausse de 0,1 %, après une hausse de 0,5 % en juin. Les exportations agricoles sont restées stables sur le mois, tandis que les biens non agricoles, notamment les produits automobiles et les biens d'équipement, ont apporté une certaine impulsion. Sur un an, les prix à l'exportation ont augmenté de 2,2 %, tirés par le raffermissement des prix des produits industriels et manufacturés. Cependant, les données par destination montrent une baisse des prix vers le Japon et une stagnation des résultats pour le Mexique, ce qui suggère une demande mondiale inégale.
Perspectives : Prudemment optimiste, mais la trajectoire de la Fed reste incertaine
La combinaison de chiffres de vente au détail solides, d'un rebond de l'industrie manufacturière régionale et d'un raffermissement des coûts d'importation suggère une résilience économique continue. Cependant, avec le rebond des prix du carburant et une disponibilité de l'offre toujours limitée, le coût des intrants pourrait peser sur les marges. Pour les traders, le biais à court terme reste prudemment haussier, soutenu par l'amélioration du climat des affaires et la stabilité des dépenses de consommation, mais l'attention reste portée sur l'inflation et la réaction de la Réserve fédérale aux taux.