L'or, extrêmement suracheté au printemps, devrait connaître une pause. Il a subi une correction haussière, mais reste loin de sa moyenne mobile à 200 jours.
Pendant ce temps, les indicateurs de largeur des stocks d’or émettent quelques signes d’avertissement.
Examinons les deux en détail.
Nous commençons par le graphique trimestriel de l’or.
Ce n’est pas encore la fin du trimestre, mais le message du RSI trimestriel de l’or reste valable.
L’or est très suracheté.
Si l'on considère le RSI trimestriel, l'or est aussi suracheté qu'il l'était en 1972, 1973 et 2006. Les autres points de surachat similaires ont eu lieu plus tard dans les marchés haussiers séculaires.
Comment ces points se comparent-ils à la situation actuelle ?
En 1972, l'or a corrigé de 12 % pendant 4,5 mois et s'est rapproché de 3 % de la moyenne mobile sur 200 jours.
En 2006, l’or a corrigé de 23 % pendant 5 mois.
En 1973, l’or a corrigé de 28 % pendant 5,5 mois.
À l’heure actuelle, l’or est clairement le plus proche de 1972. Il a corrigé de 11% depuis près de quatre mois.
Il y a deux conclusions à tirer.
Tout d'abord, après l'échec de la cassure de l'or vendredi dernier, les chiffres de correction devraient durer plus longtemps et pourraient être très proches de tester la moyenne mobile à 200 jours.
Deuxièmement, si l’or entame une nouvelle phase de hausse dépassant les 4 000 $, alors en 2026, il existe un risque sérieux de correction de +20 %, à l’image de 1973 et 2006.
En ce qui concerne le présent, nous constatons que l’or est 300 $ au-dessus de sa moyenne mobile sur 200 jours sur le marché au comptant et 280 $ au-dessus sur le marché à terme.
Le marché au comptant pourrait à nouveau tester 3 275 $, et si ce niveau est dépassé, il existe un potentiel de baisse jusqu'à 3 150 $-3 200 $.
Dans le graphique du marché au comptant ci-dessous, la moyenne mobile sur 200 jours dépassera 3 100 $ en septembre, à peu près au moment où la correction aura 5 mois.
L'or face au marché boursier a clôturé à 0,52. Il bénéficie d'un support solide à 0,50-0,51, qui sera à nouveau testé.
Pour confirmer un changement de tendance, nous devons voir le ratio clôturer au-dessus de 0,54.
Le GDX a clôturé à 58 $. La cassure par rapport à une base de 4 ans lui confère un objectif de hausse mesuré à 63 $.
L'indice de pourcentage haussier, le pourcentage de croix dorée et le pourcentage d'actions HUI au-dessus de la moyenne mobile sur 200 jours sont tous à 100 %.
Une forte amplitude est inhérente aux marchés haussiers, et une amplitude extrêmement forte en début de tendance est un très bon signe. En revanche, une amplitude extrême qui persiste un certain temps peut marquer un pic intermédiaire.
La moyenne mobile exponentielle sur 20 jours des nouveaux sommets s'établit à 17,8 %. Les pics mentionnés ci-dessus depuis 2016 se situaient entre 30 et 35 %.
GDXJ a clôturé juste en dessous de 73 $. La rupture par rapport à une base de 4,5 ans lui confère un objectif de hausse mesuré à 82 $.
Ci-dessous, nous traçons la moyenne mobile exponentielle sur 20 jours des nouveaux sommets du GDXJ et la moyenne mobile exponentielle sur 50 jours de ces nouveaux sommets. Les moyennes mobiles moyennes exponentielle (MME) des nouveaux sommets sont respectivement de 13,8 % et 10,4 %.
La correction de 23 % au quatrième trimestre 2024 a réinitialisé ces données pour le fort mouvement en avril.
Jusqu'au début de la semaine dernière, GDXJ n'avait pas évolué depuis 3,5 mois, ce qui a permis aux données de se réinitialiser à nouveau.
La question est la suivante : si l'or subit une correction d'ici la fin de l'été, les sociétés minières ne progresseront-elles pas ? Ou surperformeront-elles comme elles l'ont fait ces derniers mois ?
Enfin, nous examinons les performances des mineurs en termes réels.
GDX et GDXJ corrigent à la hausse par rapport au portefeuille 60/40 (60/40 PF).
Le GDX contre le PF 60/40 a clôturé à 3,50. Se maintenir au-dessus de 3,00 place le ratio en position de dépasser sa base de 12 ans.
Le GDXJ, face au ratio PF 60/40, est juste derrière. Il est également en correction haussière.
Si le graphique supérieur devait briser cette base, alors le GDXJ par rapport au PF 60/40 devrait augmenter et tester sa base de 12 ans.
Les métaux précieux se trouvent dans une situation intéressante.
L'or a corrigé pendant près de 4 mois mais reste suracheté compte tenu des lectures RSI à long terme et de sa distance au-dessus de la moyenne mobile sur 200 jours.
Parallèlement, les valeurs aurifères ont fortement surperformé durant cette période. Certains indicateurs de largeur de bande sont nettement surachetés à court et moyen terme.
Le GDX par rapport au portefeuille 60/40 est plutôt haussier et pourrait menacer de dépasser sa base de 12 ans. Cela pourrait déclencher une forte hausse des sociétés minières et juniors.
Un ou deux mois supplémentaires de correction dans le secteur, impliquant que l'or renifle sa moyenne mobile sur 200 jours tandis que les actions aurifères corrigent et que l'ampleur du marché se refroidit, seraient un signe très bienvenu.
Une façon d’atténuer le risque de correction est d’acheter les bonnes entreprises à de bonnes valeurs.
Source : investir